Universités en danger, jeunesse sacrifiée
Publié le 27 novembre 2024 – Mis à jour le 27 novembre 2024
Ce jeudi 21 novembre 2024, dans une démarche de mobilisation inédite, les Présidentes et Présidents d’universités ont alerté le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick HETZEL, sur la situation financière intenable de leurs établissements, conséquence des mesures nationales prises par l’État sans qu’elles ne soient compensées. Reçus en urgence par le Ministre, ils lui ont exprimé tout à la fois leur crainte et leur colère.
Engagés pour la défense d’une université publique au service de sa jeunesse et de son territoire, Mathias BERNARD, président de l’Université Clermont Auvergne, et l’ensemble de son équipe soutiennent pleinement cette action initiée par France Universités*.
A l’origine de cette mobilisation, le projet de création d’un « fonds de solidarité » financé par le prélèvement de 1 % de la Subvention pour Charges de Service Public (SCSP) des universités. Conçu sans aucune concertation avec les chefs d’établissements, ce projet achèverait de déstabiliser le budget des universités mis à mal depuis plusieurs années par le contexte économique inflationniste. Si, à l’issue de son entretien avec les Présidents d’universités jeudi 21 novembre, le Ministre s’est engagé à renoncer à ce prélèvement, il continue de transférer d’importantes charges vers les universités, contribuant ainsi à les mettre en déficit budgétaire. En effet, si le Gouvernement confirmait son intention d’augmenter, sans compensation, le Compte d’Affectation Spéciale pension (CAS) – destiné au recouvrement et à la gestion financière du régime des retraites de l’État –, cela représenterait un nouveau surcoût estimé à presque 3,1 millions d’euros prélevé sur le budget 2025 de l’Université Clermont Auvergne. Budget déjà grevé par les différentes mesures salariales non compensées qui ont représenté une charge supplémentaire de 29,2 millions d’euros depuis 2022, avec un reste à charge pour l’Université Clermont Auvergne de 12,6 millions d’euros chaque année.
Les Présidentes et Présidents ont prévenu le Ministre : le Gouvernement doit aujourd’hui assumer les conséquences de ses décisions. Les universités seront, pour certaines, en incapacité de payer les salaires de leurs personnels. L’Université Clermont Auvergne n’aurait quant à elle d’autres choix que de :
* France Universités est l’association qui rassemble les dirigeants exécutifs des universités et établissements publics d’Enseignement Supérieur et de Recherche de France, pour porter leur voix et défendre leurs valeurs au niveau national.
A l’origine de cette mobilisation, le projet de création d’un « fonds de solidarité » financé par le prélèvement de 1 % de la Subvention pour Charges de Service Public (SCSP) des universités. Conçu sans aucune concertation avec les chefs d’établissements, ce projet achèverait de déstabiliser le budget des universités mis à mal depuis plusieurs années par le contexte économique inflationniste. Si, à l’issue de son entretien avec les Présidents d’universités jeudi 21 novembre, le Ministre s’est engagé à renoncer à ce prélèvement, il continue de transférer d’importantes charges vers les universités, contribuant ainsi à les mettre en déficit budgétaire. En effet, si le Gouvernement confirmait son intention d’augmenter, sans compensation, le Compte d’Affectation Spéciale pension (CAS) – destiné au recouvrement et à la gestion financière du régime des retraites de l’État –, cela représenterait un nouveau surcoût estimé à presque 3,1 millions d’euros prélevé sur le budget 2025 de l’Université Clermont Auvergne. Budget déjà grevé par les différentes mesures salariales non compensées qui ont représenté une charge supplémentaire de 29,2 millions d’euros depuis 2022, avec un reste à charge pour l’Université Clermont Auvergne de 12,6 millions d’euros chaque année.
Les Présidentes et Présidents ont prévenu le Ministre : le Gouvernement doit aujourd’hui assumer les conséquences de ses décisions. Les universités seront, pour certaines, en incapacité de payer les salaires de leurs personnels. L’Université Clermont Auvergne n’aurait quant à elle d’autres choix que de :
- Baisser les capacités d’accueil sur Parcoursup et donc le nombre de places pour les futurs bacheliers,
- Réduire son offre de formation,
- Réduire les services proposés aux étudiants,
- Limiter les enseignements en présentiel pendant la période hivernale.
* France Universités est l’association qui rassemble les dirigeants exécutifs des universités et établissements publics d’Enseignement Supérieur et de Recherche de France, pour porter leur voix et défendre leurs valeurs au niveau national.