Du 1 au 31 déc. 2023
Quand le Père Noël est une femme
Publié le 3 janvier 2024 – Mis à jour le 8 janvier 2024
Qui prépare le repas de Noël ? Qui choisit et va achète les cadeaux pour la famille ? Qui range la maison avant l’arrivée des invités ? Qui s’occupe de la décoration de la table et du sapin ? Qui débarrasse la table et fait la vaisselle ?
Les fêtes de Noël, qu’il s’agisse de leur préparation ou de leur déroulement, n’échappent pas au privilège de genre qui veut que les hommes en fassent globalement moins que les femmes dans la plupart des tâches liées à l’organisation des festivités.
Sur la base d’un questionnaire avec plus de 1500 répondants et répondantes, une étude de l’IFOP met en avant la charge mentale des femmes pour les fêtes de Noël. En effet, même à cette occasion, l’activité domestique et culinaire reste très féminisée. La préparation du plat principal incombe encore très majoritairement aux femmes : les deux tiers (63%) déclarent que ce sont elles qui s’en sont occupées au dernier réveillon, contre 23% pour qui sa prise en charge était égalitaire entre les deux membres du couple et à peine 10% qui déclarent que c’est leur conjoint qui en fait le plus.
« Fruit d’une socialisation de genre qui favorise l’assignation des femmes à la sphère domestique, cette inégale répartition des tâches transparaît dans tout ce qui peut relever de l’élaboration des repas (dessert, courses alimentaires…) et surtout de la « bonne tenue » intérieure d’un foyer : 76% des répondantes déclarent que ce sont elles qui gèrent la décoration de la table, et 57% la décoration du sapin. »
En revanche, les hommes prennent participent plus aux tâches souvent socialement plus valorisées : 40% d’entre eux prennent en charge le choix des alcools (contre 24% des femmes) ou s’occupent d’autres tâches comme porter le sapin (35%) ou ouvrir les fruits de mer et les crustacés (54%). Il est aussi nécessaire de noter que les hommes en font toutefois plus dans la préparation des repas de fêtes qu’au quotidien, sans doute parce que le couple est dans une logique de présentation de soi vis-à-vis de regards extérieurs.
Toute cette organisation et cette gestion des taches domestiques, de choix et d’achats des cadeaux, etc. est une réelle charge mentale pour les femmes en couple hétérosexuel. Cette charge mentale et les taches qui en découlent sont une grande source de stress et de fatigue.
Cependant, les jeunes couples hétérosexuels sont de plus en plus égalitaire sur les tâches ménagères, femmes résistent plus fortement aux stéréotypes tandis que les jeunes hommes s’investissent plus que leurs aînés.
Ressources: NEWSLETTER ÉGALITÉ Réseau des correspondants et correspondantes égalité de la Délégation Rhône Auvergne du CNRS D É C E M B R E 2 0 2 3 , N U M É RO 3 7 QUAND LE PÈRE NOEL EST UNE FEMME
Sur la base d’un questionnaire avec plus de 1500 répondants et répondantes, une étude de l’IFOP met en avant la charge mentale des femmes pour les fêtes de Noël. En effet, même à cette occasion, l’activité domestique et culinaire reste très féminisée. La préparation du plat principal incombe encore très majoritairement aux femmes : les deux tiers (63%) déclarent que ce sont elles qui s’en sont occupées au dernier réveillon, contre 23% pour qui sa prise en charge était égalitaire entre les deux membres du couple et à peine 10% qui déclarent que c’est leur conjoint qui en fait le plus.
« Fruit d’une socialisation de genre qui favorise l’assignation des femmes à la sphère domestique, cette inégale répartition des tâches transparaît dans tout ce qui peut relever de l’élaboration des repas (dessert, courses alimentaires…) et surtout de la « bonne tenue » intérieure d’un foyer : 76% des répondantes déclarent que ce sont elles qui gèrent la décoration de la table, et 57% la décoration du sapin. »
En revanche, les hommes prennent participent plus aux tâches souvent socialement plus valorisées : 40% d’entre eux prennent en charge le choix des alcools (contre 24% des femmes) ou s’occupent d’autres tâches comme porter le sapin (35%) ou ouvrir les fruits de mer et les crustacés (54%). Il est aussi nécessaire de noter que les hommes en font toutefois plus dans la préparation des repas de fêtes qu’au quotidien, sans doute parce que le couple est dans une logique de présentation de soi vis-à-vis de regards extérieurs.
Toute cette organisation et cette gestion des taches domestiques, de choix et d’achats des cadeaux, etc. est une réelle charge mentale pour les femmes en couple hétérosexuel. Cette charge mentale et les taches qui en découlent sont une grande source de stress et de fatigue.
Cependant, les jeunes couples hétérosexuels sont de plus en plus égalitaire sur les tâches ménagères, femmes résistent plus fortement aux stéréotypes tandis que les jeunes hommes s’investissent plus que leurs aînés.
Ressources: NEWSLETTER ÉGALITÉ Réseau des correspondants et correspondantes égalité de la Délégation Rhône Auvergne du CNRS D É C E M B R E 2 0 2 3 , N U M É RO 3 7 QUAND LE PÈRE NOEL EST UNE FEMME